RADIO: BIENVENUE A BORD!

 


BIENVENUE A BORD!

Bienvenue à bord pour la visite de ma station en mobile maritime! 
Je vais évoquer sur certains points les différentes options qui se présentent et les solutions que j'ai retenues.

F8AHQ présente le dipole lors des premiers essais à Ramsgate en janvier 1998. Il faisait -5 °C!
!


Le dipole est hissé pour être installé en sloper.
On remarque l'encombrement du câble d’alimentation.

LES AÉRIENS.
Commençons par les aériens. Sur un voilier, la solution la plus marine consiste à utiliser le pataras (câble retenant le mât par l'arrière) comme antenne. Il n'y a aucune perte de place mais il faut isoler le pataras à l'aide de noyaux en résine. On se doute que plus le voilier est grand, plus son mât est haut et meilleurs sont les résultats. Dans le même ordre d'idée, on peut également utiliser le mât lui même comme antenne! Toutefois cette solution est peu répandue car il est nécessaire d'isoler le mât et tous les haubans. Pour ma part, après avoir fait quelques essais avec un simple dipole monobande installé en sloper (voir photos ci-dessus), j'ai préféré tendre un fil d'une dizaine de mètres entre la tête de mât et le balcon arrière. Ce n'est pas un "très long fil" mais les résultats sont corrects. Le dipole serait une bonne solution car la boite d'accord n'est pas utile mais on est vite limité par l'espace disponible et surtout la présence du câble d'alimentation rend cette solution incompatible avec les conditions d'un navire sous voiles.
On peut également installer une antenne verticale à l'arrière du voilier mais compte tenu de la taille des antennes décamétriques, cette solution n'est pas très discrète. Il faut choisir du matériel éprouvé car l'antenne sera soumise à rude épreuve: mouvements du bateau, embruns, etc.
Les antennes à selfs interchangeables avec brin coulissant ou encore les antennes de type heliwhip sont moins encombrantes mais il faut avoir à son bord tout un jeu d'antennes si l'on souhaite couvrir ne serait-ce qu'une partie des bandes HF or sur un voilier, surtout s'il s'agit d'un petit voilier, l'espace de rangement est compté! SGC propose une antenne fouet d'environ trois mètres de long avec self à la base sous la référence SC 303 . Elle est reliée à l'entrée long fil de la boite d'accord. Elle est assez coûteuse...

Antenne heliwhip avec le brin pour le 7 Mhz
C'est en visitant le site de F6IIE que j'ai découvert une autre solution: l'antenne canne à pêche, et, comme on dit, l'essayer, c'est l'adopter! C'est exactement la même canne à pêche que celle utilisée en portable. Les résultats sont excellents sur 40 et 30 mètres. La canne à pêche est en fibre de verre et elle se comporte tel le roseau lorsque la mer est creusée. La seule précaution à prendre, c'est de ne pas lésiner sur les morceaux de scotch qui maintiennent les différentes sections.



On aperçoit F6IFC près de l'antenne canne à pêche (été 2011)

LE PLAN DE SOL.
L'OVNI 28 est construit en aluminium et malgré sa taille modeste, son poids flirte avec les 4 tonnes. Ce n'est donc pas un voilier de compétition mais plutôt un croiseur familial. Deux de ses qualités méritent d'être mises en avant: il amortit bien les vagues et il offre un excellent plan de sol. De plus, les oeuvres vives (partie immergée de la coque) peuvent être protégées avec une peinture qui garantit la continuité electrique entre le métal et l'eau. C'est un argument de vente insoupçonné pour le distributeur de ce produit qui n'est rien moins que le chantier naval qui a construit le voilier de Bernard Moitessier, celui du chanteur Antoine et celui de José Bové.

On continue la visite...

La boîte d'accord automatique.

Une boite d'accord automatique CG3000 est montée à l'arrière du cockpit. Elle est étanche. Elle nécessite une alimentation 12 volts et une solide mise à la masse. Sur ce point, l'avantage est aux coques métalliques. On peut perfectionner la mise à la masse en intercalant entre la boite d'accord et la coque un groupe de 6 condensateurs de chacun 100 nF (500 à 1000 volts) montés en parallèle. Même recommandation pour le transceiver. L'accord se fait instantanément. C'est un plus à bord d'un voilier surtout si on veut faire de l'émission en mer. On pourrait envisager de faire l'économie d'une telle boite d'accord en la remplaçant par un balun magnétique. J'ai testé cette possibilité...Je dirai simplement que je n'ai plus de balun magnétique à bord...Bien entendu, l'utilisation d'une antenne verticale décamétrique ou d'antennes à selfs interchangeables ou encore d'antennes heliwhip font faire l'économie de la boite d'accord.

Le TS50 sur la table à carte.

Le reste de la station se trouve au niveau de la table à cartes. La place est d'autant plus limitée qu'il y a les appareils de navigation et la VHF marine. Fort heureusement le Kenwood TS 50 est compact. Il est pourtant capable de délivrer 100 watts HF mais dans la pratique les contacts se font avec 10 ou 50 watts et sur des plans d'eau bien dégagés comme la baie de la Canche, les résultats sont surprenants.

J'utilise un keyer importé directement des U.S.A. Sa principale originalité réside dans le fait que le simple contact du doigt sur les palettes suffit à envoyer les "dih" et les "dah".


Un ros-mètre/watt-mètre assure le contrôle du rendement de la station.

L'ALIMENTATION.
J'ai deux batteries de 90 A/h chacune à ma disposition mais compte tenu du fait que l'une des deux est strictement réservée au démarrage du moteur indispensable pour les manœuvres de port et parfois les remontées de rivière ou de chenaux, on peut dire que l'énergie manque à bord. L'autre batterie est également sollicitée par les instruments de navigation, le pilote automatique, l'éclairage intérieur et les feux de route en navigation de nuit. Il faut donc renouveler l'énergie et prévoir à terme une plus grande capacité de stockage.
Question renouvellement de l'énergie, il existe de nombreux systèmes. Certains, comme le groupe électrogène ou l'alternateur entraîné par l'arbre de l'hélice qui tourne librement sous l'effet du déplacement du voilier, sont plutôt adaptés aux grosses unités. L'alternateur entraîné par une hélice tractée est réservé aux voiliers qui parcourent les océans. Le plaisancier moyen a plutôt recours au panneau solaire et à l'éolienne. L'éolienne a un rendement supérieur à celui d'un panneau solaire. Une éolienne moyenne et donc adaptée à la taille d'un bateau de 28 pieds, est capable de fournir 5 ampères/heure par un vent de 35 km/heure. C'est un apport appréciable surtout pour qui préfère le charme des mouillages sauvages au confort des ports encombrés. 

Pour ma part, j'ai opté pour un panneau solaire souple. Il est suffisant pour requinquer la batterie qui alimente la station du bord.




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